Jay Glenn Miner, né à Prescott, Arizona, le 31 mai 1932. « father of the Amiga »

 

En 1958, il décroche un diplôme d'ingénieur en électrotechnique.

Jay Miner participa dans les années 1960 au développement des tout premiers voltmètres à affichage numérique, ainsi que des premières calculatrices de poche.

Il travailla dans plusieurs entreprises spécialisées dans la conception de puces.

Atari engagea Jay Miner fin 1975 pour diriger la conception de la puce de l'Atari VCS, principalement celle du matériel d'affichage, le TIA. Atari était à l'époque l'une des plus grosses entreprises du secteur du jeu vidéo, conceptrice du légendaire Pong.

Jay Miner commença à penser à la création d'un nouvel ordinateur dès 1978. Le fondeur américain Motorola lui donna la clé de ses rêves : le nouveau processeur 68000. Sorti en 1979 (mais pas encore disponible publiquement), le processeur 68000 était en effet le rêve pour les ingénieurs : rapide, bien conçu et facile à programmer. Ainsi, au lieu d'améliorer continuellement les technologies existantes, Jay Miner proposa à Atari de développer un nouvel ordinateur basé sur ce microprocesseur. Atari refusa ainsi la proposition de Jay Miner car le 68000 était trop cher.

Frustré de cette divergence de vues, Jay Miner quitta Atari fin 1979 (avec quelques autres ingénieurs) et rejoignit la société ZyMOS Corporation ("Zirconium Metal Oxide Semiconductors") où il conçut des puces pour des stimulateurs cardiaques. Son rêve d'ordinateur s'envola.

Ce départ fut précédé par un autre. Malgré le fait qu'Atari roulait véritablement sur l'or à cette période, l'entreprise refusa de verser le bonus prévu aux programmeurs. Larry Kaplan, le programmeur en chef, et son équipe quittèrent alors Atari en août 1979 pour fonder une société de création de jeux vidéo : Activision.

Fin 1980, Atari avait perdu les ingénieurs et les programmeurs qui avaient fait son succès.

1982 : Un nouvel espoir

L'histoire reprit à nouveau en juin 1982 quand Jay Miner reçut un coup de téléphone de Larry Kaplan, accompagné de Doug Neubauer, deux de ses anciens collègues de chez Atari. Larry Kaplan, insatisfait de l'immobilisme du marché du jeu vidéo, cherchait des investisseurs pour concevoir une nouvelle plate-forme pour ce secteur. Ayant vu récemment le prototype de la console NES de Nintendo au salon CES de juin 1982, il pensait pouvoir faire mieux.

Jay Miner rêvait plus que jamais de créer un ordinateur à base de 68000 et accueillit positivement cette proposition.

Jay Miner a dans sa tête les esquisse du 1er Amiga

Larry Kaplan lança une société conceptrice de matériels de jeux, Hi-Toro, dont Jay Miner devint le vice-président.

En novembre, les trois principaux concepteurs d'Amiga, Jay Miner, Ron Nicholson et Joe Decuir, planifièrent le nouvel ordinateur. Ensemble, ils conçurent presque tout l'ordinateur, à l'exception de quelques petits détails.

Hi-Toro devient Amiga Corporation.

1983 : du concept à la maquette

"Amiga Corporation", fut officiellement enregistrée par David Morse et Bert Braddock le 13 janvier 1983.

 
L'équipe Amiga travaille sur le matériel


En fin d'année, Amiga Corporation souffrait d'une crise de trésorerie. Plusieurs employés furent forcés de lever une hypothèque ou de trouver des financements annexes pour soutenir la société (Dave Morse vendit même une de ses Porsche). Le rêve était sur le point de se réaliser, mais il aurait très bien pu s'arrêter à tout moment.

1984 : premier prototype

Le Commodore Amiga a été conçu par un groupe de développeurs chez Amiga Corporation, qui a été racheté par Commodore International en 1984.

 

1985 : en avance sur son temps

23 juillet 1985 : Présentation de l’Amiga 1000

Pour ce lancement, Commodore avait donc embauché Andy Warhol mais aussi Deborah Harry, la chanteuse du groupe de rock américain Blondie, afin de démontrer les capacités graphiques de leur nouvelle machine. Andy Warhol utilisa une version encore en développement de Graphicraft (alors nommée "ProPaint" pour l'occasion, à des fins de publicité) pour numériser et coloriser un portrait de Deborah Harry. Ils furent accompagnés par un morceau entièrement synthétisé par Roger Powell et Mike Boom, l'auteur de Musicraft. La présence d'Andy Warhol lors du lancement était un message envoyé au public pour lui dire qu'il s'agissait d'une machine très sophistiquée mais accessible, qui pouvait servir d'outil pour la créativité.

L’ordinateur a été salué pour ses capacités multitâches et sa puissance de traitement graphique.

 

1986 : un démarrage lent

Avec une production qui mit du temps à se mettre en place et des campagnes publicitaires sans vrais résultats, Commodore ne sut pas exploiter au mieux les capacités de l'Amiga. La firme fut même absente aux trois gros salons de la période (les CES de janvier et juin 1986, et le COMDEX) ce qui jeta le trouble sur sa capacité à faire réussir son nouveau bébé.

L'une des solutions était de créer un modèle moins coûteux qui devait permettre de doper les ventes. Le marché de l'Amiga s'ouvrit également avec une vraie distribution hors de l'Amérique du Nord (avec l'Amiga 1000 version PAL construit en Allemagne). Ces modèles à l'exportation avaient enfin 512 ko de mémoire en standard (au lieu de 256 ko), ce qui rendait plus confortable l'utilisation de la machine.

Entre septembre 1984 et mars 1986, Commodore perdit 300 millions de dollars.

Ces échecs financiers firent réagir les membres du conseil d'administration de Commodore, présidé par le Canadien Irving Gould. Marshall Smith fut remplacé par Thomas Rattigan, un ancien dirigeant de Pepsi et qui était entré chez Commodore un an auparavant. Il prit le poste de CEO en février 1986. Thomas Rattigan remit de l'ordre dans la société en arrêtant la production d'anciens modèles (PET, VIC-20...), en annulant des prototypes, en vendant certaines divisions (dont l'unité Optoelectronics qui développait des écrans LCD) et en licenciant des centaines d'employés. Par exemple, la base de production du Royaume-Uni, à Corby dans le Northamptonshire, passa d'environ 560 employés à seulement 13. Même l'avion BAe 125-700 de Commodore, affectueusement surnommé "Pet Jet", et utilisé par les gros bonnets de Commodore pour se déplacer, fut arrêté. Ces mesures drastiques ont eu des résultats puisque dans le dernier trimestre 1986, Commodore fit un profit de 22 millions de dollars et avait épongé toutes ses dettes.

La version française de l'Amiga n'arriva que vers mars 1986. Le magazine Science & Vie Micro le décrivit ainsi : "L'Amiga de Commodore est un micro-ordinateur mythique.

« Si l'on avait demandé aux plus fous d'entre les passionnés, il y a un an, de décrire l'ordinateur de leurs rêves, ils auraient probablement égrené la fiche des caractéristiques techniques de l'Amiga 1000".

La réussite technique de l'Amiga était basée sur ses puces spécialisées. Ces dernières étaient en développement continu depuis plus de deux ans et de nouvelles révisions apparaissaient de temps à autre.

Par exemple, la puce Denise 8362 fut mise à jour : sa révision R6, puis R8, apporta le mode EHB (Extra Half-Brite) permettant de doubler le nombre de couleurs dans toutes les résolutions (64 couleurs au lieu de 32). Ce petit surplus de couleur était généré grâce à une simple bidouille, consistant à utiliser une intensité lumineuse moindre pour les 32 dernières couleurs.

1987 : toucher le grand public

Cette année vit arriver la première mise à niveau majeure de la plate-forme avec la sortie de la machine haut de gamme (l'Amiga 2000) et de l'entrée de gamme (l'Amiga 500).

Ces deux ordinateurs furent annoncés lors du CES de janvier 1987 et commercialisés quelques mois après. Ils étaient alors livrés avec une version 1.2 légèrement mise à jour du système (Workbench 1.2 v33.56).

L'Amiga représenta un changement d'orientation pour Commodore, il devint sa priorité.

L'année fiscale 1988 montra une hausse des profits

 

1989 : un immobilisme risqué

La barre symbolique du million d'Amiga vendus fut franchie le 21 mars 1989. Mais le marché informatique, dans son ensemble, continua de s'étendre de plus en plus rapidement. Cela avait comme conséquence de limiter la part de marché de Commodore malgré des ventes honorables. Apple et surtout les compatibles PC commençait véritablement à s'accaparer le marché de l'informatique personnelle, qui n'était plus considéré comme confidentiel.

Rénover la gamme

Techniquement, la gamme Amiga était quasiment toujours basée sur les capacités graphiques et sonores déjà présentes dans l'Amiga 1000. Commodore avait réalisé une année assez moyenne en termes de nouveautés matérielles et logicielles, se focalisant surtout sur les capacités d'extension de l'Amiga 2000. Il était temps pour l'entreprise de passer à autre chose, ses concurrents devenant de plus en plus incisifs. L'année 1989 signa l'arrêt de la production du C128 et le désir de créer une nouvelle machine Amiga. Une nouvelle page allait s'ouvrir.

En fin d'année 1989, le bilan financier était bien positif avec un chiffre d'affaires en hausse (939 millions de dollars) et un intéressant bénéfice de 50,1 millions de dollars. Commodore décrocha le "titre" de deuxième constructeur informatique mondial, derrière IBM. Les bonnes ventes de l'Amiga, surtout dans le domaine des jeux vidéo, suscitèrent l'intérêt de sociétés tierces.

1990 : L'A3000, la nouvelle bête Amiga

1991 : CDTV : un premier pas dans le monde du CD grand public

 

1992 : la troisième génération

L'A600 remplace l'A500+ et arrivée de Amiga 4000 et surtout L'A1200 arriva à Noël

En 1993, l'entreprise perdit quelque 357 millions de dollars.

Le 16 juillet au Science Museum de Londres, Commodore présenta l'Amiga CD32

           1994 : La fin de tout              

Le 20 juin 1994, mort de Jay Miner, à l'âge de 62 ans et faillite de commodore


S’en suis moult aventures mais plus rien à voir avec les vraies machines.

1995 : Rachat par Escom 

Sortie de quelques extension (cartes graphiques) et du 68060

Divers :

Le nom de code "Amiga" n'a pas été choisi par hasard. (Jay Miner n'aimait pas ce nom au début) Une histoire nous raconte que l'équipe n'a pas

ils voulaient avoir un nom informatisé, comme SCOA16/II, car ils ne voulaient pas être facilement identifiés comme une équipe de développement informatique.  

Le nom de code "Amiga" est le nom espagnol pour "petite amie"

Motorola 68000 : meilleur processeur disponible en 1982

En 1992, Phase 5 sortit la carte Blizzard Turbo Memory Board pour les modèles A500 et A2000

En 1993, Phase 5 lança une carte d'extension mémoire pour la trappe d'extension située sous l'Amiga 1200. Il s'agissait de la Blizzard 1200/4

Cartes devenues Mythiques.